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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 19:27
Chapitre 6 : Sur la route de la base.
 
[04 :11 :02]
Pour arriver à la base, il y avait environ  une heure et demie de route. Jack était allongé sur le brancard. Il se sentait de plus en plus fatigué, il avait l’impression que sa tête allait exploser. Il ressentait une chaleur interne qui commençait à devenir insupportable. De temps en temps il se mettait à tousser, le genre de toux que Janet, n’aimait pas entendre, car cela ne présageait rien de bon pour son patient.  Jack était vraiment mal en point, il avait du mal à respirer au point que le docteur Fraiser l’avait mis sous oxygène, Jack avait encore ronchonné à l’idée d’avoir un masque sur le visage. Savoir trouver les mots juste avec le colonel O’Neill relevait de l’impossible, c’est pour ceci que Janet insista avec autorité pour qu’il accepte. Il n’était vraiment pas un modèle idéal de patient. Toujours à vouloir sortir de l’infirmerie contre avis médical, mais là, au vue de la situation dans laquelle il se trouvait, il n’avait pas d’autre choix que de faire ce que lui disait le docteur, d’accord ou pas. Jack avait fini par s’assoupir et s’endormir, le Dr Fraiser surveillait quasiment toutes les cinq minutes les constantes du colonel O’Neill. Au bout d’un quart d’heure de route Jack se mit à agiter les bras et les pieds, son corps se contorsionna en grimaçant et criant de douleur. Jack ouvrit soudainement les yeux en sursautant, comme s’il se réveillait d’un cauchemar et souffla puis reprit sa respiration comme quelqu’un qui venait de sortir de l’eau avec la sensation qu’il allait étouffer. Elle essaya de le calmer.
 
- Eh, eh, tout va bien colonel, respirez, respirez lentement.
 
- J’ai chaud ! Lui dit-il essoufflé.
 
- Je sais mon colonel, je vous ai déjà donné un analgésique il y a un quart d’heure, mais ça ne semble pas faire effet comme je l’aurais souhaité. Lui signifia-t-elle en lui remettant le masque à oxygène sur le visage.
 
- Je suis obligé de garder ce machin sur la bouche ? Osa-t-il lui demander la voix lasse.
 
 - Colonel on en a déjà parlé tout à l’heure et vous savez que c’est indispensable pour vous aider à respirer.
 
- Je sais... mais ça me gène. Souffla t-il doucement.
 
- Même si c’est gênant, vous n’avez pas le choix il faut que vous le gardiez.
 
- Merci beaucoup pour ces explications docteur ! Grogna-t-il mécontent.
 
Le colonel O’Neill essaya de se détendre malgré les crampes d’estomac et les douleurs incessantes qu’il ressentait dans tout son être, il aurait voulu hurler, mais pourquoi faire, cela n’aurait pas empêché la douleur de partir, mais au contraire celle-ci ce serait intensifié encore plus. Il ne lui restait qu’une chose à faire, respirer profondément et penser à quelque chose d’agréable. Jack avait enfin réussi à s’endormir paisiblement depuis environ vingt minutes. Janet était soulagée que sa fièvre se soit arrêtée de grimper, elle s’est enfin stabilisée à 39°. Elle était impatiente d’arriver à la base, pouvoir lui faire des examens sanguins était primordiale si elle voulait savoir quelle substance toxique lui avait été injectée. Plus vite elle le saurait plus vite elle pourrait agir avec les bons médicaments. Soudain Jack ouvrit les yeux  et fixa le plafond de l’ambulance, sa respiration se fit de plus en plus saccadée et il se mit à transpirer, une nouvelle hallucination venait ainsi de faire son apparition.
 
 [04 :37 :15]
Tout était flou, il se frotta les yeux pour essayer d’y voir mieux, mais tout n’était que brouillard. Cette purée de pois blanchâtre, l’empêchait de voir où il se dirigeait et il essaya de se rappeler la dernière chose qu’il avait faite, mais le mal de tête qu’il ressentait l’empêchait de réfléchir. Il lui fallut quelques secondes avant de pouvoir se rappeler qu’il était dans l’ambulance en partance pour la base de Cheyenne Mountain et qu’il était très mal en point à cause d’une injection, d’ailleurs plusieurs images de ce qui c’était passé se succédèrent dans sa tête. Il s’arrêta un instant pour évaluer la situation. Il se sentait faible et nauséeux. Malgré son état il continuait d’avancer lentement, mais il n’y avait que du brouillard à perte de vue. Soudainement il entendit un sifflement.
- Il y a quelqu’un ? Demanda-t-il en faisant un tour sur lui même.
 La panique se fit sentir, son cœur s’emballa et sa respiration se fit plus courte et plus rapide, il se mit à courir dans cet épais brouillard, il n’y voyait rien, mais continuait de courir, jusqu’au moment où il s’étala dans une flaque visqueuse et gluante, d’une couleur verdâtre. Lorsqu’il releva la tête il se retrouva nez à nez avec des larves Goa’ulds, horrifié il recula mais une de ces bestioles lui sauta à la gorge, dans la panique la plus totale, il hurla et gesticula autant qu’il lui était possible pour ne pas être assimilé par une de ces créature aussi répugnante que malfaisante, puis il se réveilla en sursaut et en sueur ouvrant des grands yeux d’effrois en hurlant «Ahhhh !!!  Dégage sale bêteee  ! »
 
Quant au docteur Fraiser, voyant la réaction de Jack elle ordonna  au chauffeur de s’arrêter sur le bord de la route. Le véhicule stoppa, Janet essaya avec son équipe de le métriser, mais ce fut peine perdue Jack était vraiment trop agité pour le calmer, elle fut obligé de lui injecter une dose de calment pour l’aider, Jack s’apaisa quelques secondes plus tard. Lorsqu’il se réveilla, Jack grelottait, il avait terriblement froid, Janet lui avait mit une couverture, pour l’aider à se réchauffer.
 
- Docteur, J’ai froid ! Fit-il la voix tremblante.
 
- Je sais colonel, c’est du a votre fièvre qui est remonté. Vous avez 40°.
 
- Pourquoi nous nous sommes arrêtés ?

- Vous avez eu encore une vision et vous étiez en train de faire des convulsions.
 
- Des nou...velles de l’équi...pe ? Souffla-t-il doucement en grelotant.
 
- Non, mais j’aimerais bien en avoir. Lui répondit-elle en regardant sa montre.
 
- J’espère qu’ils n’ont pas eu de soucis. Répondit-il d’une voix lasse en se blottissant dans la couverture.
 
- Moi aussi colonel, moi aussi.

 

[04 :50 :30]
Dix minutes plus tard les portes de l’ambulance se refermèrent, puis celle-ci reprit la route. Janet était assise à surveiller de très prêt Jack qui grelotait encore et était toujours emmitouflé dans la couverture. Comme un enfant qui était pressé d’être arrivée au camping, Janet Fraiser étant des plus inquiètes pour son patient, demanda au chauffeur s’il y en avait encore pour longtemps de trajet, l’homme au volant lui indiqua  qu’il y en avait encore pour une trentaine de minutes avant d’arriver à la base. Elle le remercia en regardant sa montre, elle avait l’impression que le temps était figé. Dix minutes plus tard Jack sentit une chaleur irradiée tout son être, il se mit à transpirer puis survint une violente douleur au niveau de son estomac.
 
- Docteur, je crois que je vais vomir. Souffla-t-il paniqué en se tenant le ventre.
 
- Chauffeur arrêtez le véhicule ! hurla-t-elle, tout en débranchant la perfusion de Jack.

 Le véhicule s’arrêta rapidement sur le bas côté de la route. Janet aidé de ses deux infirmières, aida Jack à descende de l’ambulance. A peine était-il descendu qu’il se pencha sur l’herbe qui bordait la route et renvoya que du liquide, il avait l’impression qu’un poignard lui raclait l’estomac, la douleur était si forte, qu’il posa sa main droite sur son ventre, ensuite il se releva, mais il fut prit d’un vertige et tomba à genoux. Janet qui n’était pas loin l’aida à se remettre debout. Jack la regarda, il avait le teint blafard et semblait épuisé. Ils l’aidèrent à remonter dans l’ambulance, puis Janet remis la perfusion en place. Elle empoigna la trousse de secours et prit une lingette qu’elle appliqua sur le visage de Jack, au contact de celle-ci il senti un frisson parcourir son échine. Il se sentait vidé de toute énergie et il avait la gorge en feu, si bien qu’il se mit à toussoter.
 
- Docteur, J’ai la gor...ge qui... me brû...le. Lui dit-il en toussotant.
 
- C’est du à votre vomissement, je vais vous donner un peu d’eau. Répondit-elle en versant un peu d’eau dans un gobelet en plastique blanc.
 
Le docteur Fraiser lui fit avaler à l’aide d’une paille pour qu’il boive par petite gorgées. Une fois qu’il eu fini d’avaler son eau, Janet injecta un anti vomitif dans la perfusion, de cette façon elle était sur qu’ils ne s’arrêteraient plus durant le reste du trajet. Du moins c’est ce qu’elle espérait, car la tension du colonel O’Neill était très mauvaise et la fièvre avait reprit du service. Quant à Jack, la douleur de son estomac ayant quasiment disparue, il ferma les yeux et s’endormi paisiblement. Janet espérait qu’il reste endormi jusqu'à l’arrivée à la base.
 
 - Chauffeur ? Interpella Janet.
 
 - Oui docteur. Répondit-il.
 
 - Combien reste-il de trajet ?

 - Nous arriverons dans environ dix bonnes minutes madame.
 
 - Merci.
 
Jack dormait paisiblement sa fièvre avait légèrement baissé et s’était stabilisée à 38,8° même si il avait le teint pâle et qu’il avait parfois des soubresauts, il avait l’air paisible et elle espérait que cela allait durer jusqu'à ce qu’il arrive à la base.
 
 [05 :18 :07]
Le bitume défilait sous les roues de l’ambulance lorsque celle-ci ralentie au niveau de l’entrée de la base, le chauffeur montra sa carte puis le militaire lassa entrée le véhicule. Celui-ci s’engouffra dans le tunnel et s’arrêta devant une grande porte d’ascenseur. Jack fut conduit immédiatement à l’infirmerie. Il fut installé sur un lit puis branché à plusieurs appareils, le docteur Fraiser lui fit un examen plus approfondit et fit une prise de sang. Elle avait hâte de savoir quel cocktail on lui avait injecté. En attendant les résultats elle se présenta au bureau du général Hammond. Elle frappa à la porte du bureau.
 
 - Entrez.
 
 - Bonjour mon général.

 - Alors docteur, comment va le colonel O’Neill ?
 
 - Le colonel O’Neill a été empoisonné et n’est pas au mieux de sa forme !
 
 - Par quoi a-t-il été empoisonné ?

 - Je ne sais pas, je n’ai pas encore les résultats. Mais ce que je peux vous dire c’est que tout son corps est totalement déréglé, il a de la fièvre, des maux de tête et d’estomac et des hallucinations assez violentes. Il y a beaucoup de chose qui peuvent provoquer ce genre de symptôme, comme du venin d’araignée ou de serpent ou encore des plantes toxiques.
 
- Des nouvelles du reste de l’équipe ?
 
- Non, mais ils nous appellent dès qu’ils ont l’antidote.
 
- Bien docteur, vous pouvez disposer.
 
Le docteur fraiser sorti du bureau du général puis retourna auprès de son patient. Arrivée sur place, une infirmière l’interpella et lui donna un dossier où il y avait les résultats sanguins du colonel O’Neill. Lorsqu’elle ouvrit le dossier elle fut stupéfaite des résultats. Le mélange qui avait été injecté au colonel O’Neill, était dés plus toxique pour la santé. Ce poison était à base des plantes les plus nuisibles de la planète. Aux vues des mauvais résultats sanguins du colonel O’Neill, il était temps que le reste de l’équipe SG-1 revienne avec l’antidote. La vie du colonel O’Neill était véritablement en danger. Elle décrocha alors le téléphone et informa le général Hammond.
 
- Mon général.
 
- Oui je vous écoute Docteur, quelles sont les nouvelles ?
 
- Pas très bonnes mon général. Le mélange qui lui a été administré est  composé de plantes toxiques, je peux à la rigueur éliminer quelques substances de son sang, mais pour d’autres je ne pourrais que soulager les symptômes. Si l’équipe ne revient pas au plus vite avec l’antidote, nous le perdrons.
 
- Combien de temps lui reste-t-il ?
 
- D’après ce que le capitaine Carter m’a dit, il lui reste environ 38 heures et sous réserve que ces malfrats est dit la vérité.
 
- Faites ce que vous avez à faire Docteur.
 
- Bien général. Dit-elle en raccrochant le combiné.
 
Janet Fraiser retourna alors auprès de son patient et lui administra les médicaments nécessaires afin d’éliminer certaines substances toxiques.

Chapitre 7 : Imprévu
 
[05 :45 :12]
Daniel et Teal’c étaient sur le point de rejoindre la sortie de la route 207A vers Lincoln St/ Broadway lorsqu’ils virent que l’horizon menaçait d’être couvert par d’imposants nuages gris. Le vent s’était d’ailleurs mit à souffler par de légères rafales. Malgré ce temps menaçant, Daniel roulait pied au plancher. Le bitume défilait à vive allure sous les roues de la voiture de l’archéologue. De temps en temps, il jetait un regard au ciel qui était devenu très noir, ce qui ne présageait rien de bon. Il était clair qu’une violente tempête approchait. La pluie commençait à tomber violemment. Cette tempête avait des allures apocalyptiques. Cet orage, d'une rare violence, bombardait le ciel d'éclairs, et déversait des trombes d’eau, ce qui forma sur la route, un nuage de brouillard. La visibilité était devenue quasiment nulle. Daniel enclencha les essuies glasses à la puissance maximum afin d’y voir plus clair, et alluma les phares. Mais ce déluge devenait de plus en plus dense à chaque kilomètre parcouru, ce qui les obligea à s’arrêter sur le bas côté de la route. Cela n’arrangeait en rien la situation de Jack, qui avait un grand besoin de cet antidote. Daniel était furieux et tapa des mains sur le volant.
 
- On n’avait pas besoin de ça ! Lança Daniel dont les tempes tremblaient de rage.
 
Il était déjà angoissé et plus qu’inquiet. Non seulement, il avait laissé Sam seule avec ses sales types ne sachant pas ce qu’ils allaient bien pouvoir lui faire, mais en plus, il pleuvait à torrent. A croire que le destin avait décidé de tout faire pour leur mettre des bâtons dans les roues.
 
- Nous devrions profiter de cet arrêt afin de téléphoner à la base et les informer que nous sommes en possession de l’antidote, Daniel Jackson. Proposa le Jaffa en regardant son ami, le sourcil en l’air.
 
- Teal’c ! Avec un orage aussi violent, on ne peut même pas téléphoner. Répondit Daniel d’un ton agacé, alors que son ami n’y était pour rien à la situation.
 
Daniel essaya de se détendre un minimum, en attendant que l’orage s’éloigne et qu’ils puissent reprendre la route. Ils attendirent près d’une demi-heure avant que cette tempête passe son chemin.
Le calme étant revenu, Daniel fouilla dans sa poche et sortit son téléphone portable afin d’appeler la base pour les informer qu’ils avaient l’antidote.

Après deux sonneries, un message vocal se fit entendre «Suite aux violents orages qui se sont abattus sur la région, nous ne pouvons donner suite à votre appel ». Mécontent, Daniel raccrocha violement son téléphone et le jeta sur le tableau de bord.
 
- Que se passe-t-il Daniel Jackson ? Demanda Teal’c en levant un sourcil, surprit.
 
- L’orage a fait des dégâts ! On ne peut joindre personne. Répondit Daniel en démarrant le véhicule afin de reprendre la route.
 
[06 :18 :05]
Les deux amis reprirent la route. Daniel était pressé de rentrer à la base. Sauver Jack était primordial. Jack était tout de même son meilleur ami. Le militaire lui avait à de nombreuses fois sauvé la vie lors de leur mission contre les goa’uld, mais également contre des peuples hostiles. C’était à son tour de l’aider dans ce moment difficile. Il devait arriver à temps, remettre l’antidote à Janet afin de le lui administrer au plus vite. Mais il avait toujours une pensée pour Sam, qui était restée dans l’entrepôt et risquait sa vie.
En effet, depuis leur départ de l’entrepôt, Daniel n’avait cessé de penser à Sam. Elle avait mit sa vie en danger pour sauver la vie de son supérieur. Et il savait pourquoi elle avait fait cela. Ce n’était pas seulement parce qu’il s’agissait de son supérieur, de son collègue de travail ou de son ami. Daniel n’en était pas dupe, il savait qu’elle ne pouvait pas avouer ses sentiments parce l’armée imposait un règlement strict entre militaire. Elle ne pouvait avoir fait ce geste que par amour. Elle l’aimait du plus profond de son être… comme lui avait aimé Sha’re.
Daniel avait du mal à accepter le fait de l’avoir laissée là-bas entre les mains de ses deux malfrats armés et qui n’avaient pas hésité pour lui tirer dessus une première fois. Rien n’était sure qu’il ne s’en prenne pas une seconde fois à elle, si elle ne faisait pas fonctionner l’arme goa’uld. Il se sentait mal par rapport à la situation. Il s’en voulait énormément pour ne pas avoir essayé de la dissuader un peu plus. Au fond de lui, il savait qu’il n’aurait rien plus faire. Lorsque le capitaine Carter avait une idée en tête, rien ne pouvait la faire changer d’avis. Même pas Jack O’Neill. Cela le perturbait depuis qu’il était en possession de l’antidote et cela le tourmentait de plus en plus. Il était pressé d’arriver à la base pour donner l’antidote au docteur Fraiser. Plus vite ils seraient arrivés, plus vite ils pourraient retourner à l’entrepôt avec une équipe, afin d’aller sauver Sam. Mais l’archéologue angoissait à l’idée d’annoncer par téléphone que Sam n’était pas de retour avec eux parce qu’elle avait fermement décidé de se sacrifier pour aider Jack. Comment allait-il annoncer la nouvelle au général Hammond ? Comment Jack allait-il réagir lorsqu’il apprendrait ce que Sam avait fait pour le sauver ? Il était certain qu’il serait furieux en apprenant la mauvaise nouvelle et que son premier réflexe, serait de vouloir lui venir en aide. Mais le pourra-t-il ?
 
[06 :42 :25]
Daniel conduisait à vive allure lorsque soudain un bruit se fit entendre. La voiture fit un écart. Daniel redressa le volant tant bien que mal. L’archéologue écrasa la pédale de frein, mais avec la chaussée encore trempée par les trombes d’eau qui venait d’être déversées par ce violent orage, les pneus glissèrent sur la route. Daniel essaya de maitriser son véhicule, mais en vain. La voiture glissait toujours et finit sa course contre un arbre. Elle le toucha du côté de Daniel. Sous l’effet du choc, son bras et sa tête  percutèrent la vitre. Il hurla.
 
- Arghhhhhh !!!!

Quant à Teal’c, il fut projeté en direction de Daniel. Mais il limita le choc en se maintenant au tableau de bord.

- Daniel Jackson !  Appela Teal’c inquiet pour son ami Comment vous sentez-vous ?
 
- J’ai connu des jours meilleurs Teal’c… mais c’est gentil de demander !  Répondit l’archéologue quelque peu sonné Et vous, vous n’avez rien ?
 
- Non ! Répondit simplement le Jaffa en regardant les alentours afin de se repérer Sommes-nous encore loin de la base ?
 
- Environ une trentaine de minutes. Répondit Daniel en se maintenant l’épaule.
 
 Teal’c regardait Daniel se tenir l’épaule et s’inquiéta pour son ami.

- Vous êtes sur que ça va Daniel Jackson ?
 
- En fait non, je crois que mon épaule est déboitée. Souffla-t-il en  grimaçant.
 
Teal’c ouvrit sa portière, et Daniel retira les clés du contact avant de suivre son ami. Il se dirigea vers l’arrière de la voiture et souleva la porte du coffre. Mais lorsqu’il leva le bras pour accompagner celle-ci jusqu’en haut, il ne put finir son geste car la douleur qu’il ressentit à l’épaule le fit lâcher le haillon. Teal’c eut le reflex de la retenir pour ne pas que Daniel soit assommé. Voyant que Daniel avait mal, Teal’c proposa de changer la roue.
 
- Laisser Daniel Jackson, je vais changer la roue, vous n’êtes pas en état de le faire.
 
- Merci beaucoup Teal’c, c’est gentil.
 
- De rien Daniel Jackson. Lui répondit-il en levant un sourcil.

Teal’c changea la roue et les deux amis remontèrent dans le véhicule. Daniel mit le contact, puis ils reprirent la route pour la base.
 
[07 :06 :15]
 
A l’entrepôt
Dans l’entrepôt, Sam lutait contre ses agresseurs qui la maltraitaient à coup de gifles parce qu’elle n’arrivait pas à faire fonctionner l’arme Goa’uld. Elle devait combattre la douleur que provoquait la balle, qui était logée dans son épaule. Chaque mouvement était terriblement douloureux. Elle devait également faire face à la fièvre qui venait d’apparaitre et qui avait déclenché un terrible mal de tête. Elle devait garder l’espoir pour ne pas tomber dans le désespoir qui la conduirait inévitablement à la déprime. Elle s’était sacrifiée pour Jack. Elle avait fait d’abord parce qu’il était son ami, mais au plus profond de son être, elle savait qu’elle l’avait fait par amour. Même si elle savait que celui-ci était impossible, ce qu’elle ressentait pour lui était tellement fort que donner sa vie pour celui qu’elle aimait était le seul et unique moyen qu’elle avait trouvé pour le sauver de cette mort certaine. Elle essayait de résister à ses deux assaillants mais chaque gifle qu’elle recevait la faisait hurler et grimacer par le mal que ce sale type lui faisait subir. Non seulement ses joues étaient rougies par les claques qu’elle encaissait, mais également par les larmes qui n’avaient cessées de couler. Elle n’arrêtait pas de crier devant ses agresseurs tout en leur lançant un regard noir de haine.
 
- Arrêter ! Je vous en supplie arrêter !
 
Mais elle s’égosillait pour rien. Les deux hommes devant elle, ne voulaient qu’une chose qu’elle fasse fonctionner l’arme de poing Goa’uld. Elle avait beau leur dire et leur redire qu’elle n’y arrivait pas, ces deux affreux jojos ne voulaient rien savoir. Pour la énième fois, elle se concentra en fermant les yeux, présenta sa main devant elle en visant l’un des deux hommes et dans un ultime effort, l’arme s’illumina d’une lumière orange. Le faisceau atteignit le front de l’homme. Soudain le malfrat s’agenouilla devant Sam et se mit à hurler. Son coéquipier demanda à Sam de stopper immédiatement. Mais la jeune femme ne semblait pas vouloir arrêter le processus. Elle ressentait de la haine envers ses deux types. Ils avaient tout de même injecté un poison violent à l’homme qu’elle aimait, lui avaient tiré dessus et battu. C’était suffisant pour leur en vouloir.
Soudain, bruit violent retentit dans la pièce. Ce coup de feu qui venait de lui siffler dans les oreilles, sortit Sam de sa fusion avec l’arme Goa’uld. La luminosité de l’arme s’estompa et Sam s’effondra sur le sol. Elle se sentait vidée de toute énergie. Quant à l’homme qu’elle visait, il s’évanouit sur le béton. Le kidnappeur était en colère et il leva la main pour gifler de nouveau Sam. Mais celle-ci riposta avec sa main valide en arrêtant le coup qu’il s’apprêtait à lui donner. L’homme ne la laissa pas faire et d’un geste rapide, il prit son autre main et lui porta un coup violent au visage. Sam fut assommée sur le coup. Elle s’écroula inconsciente sur le béton. L’homme la hissa sur son épaule, puis il l’emmena dans une petite salle.
 
[07 :45 :37]
 
Sur la route de la base.
Les deux amis étaient toujours sur la route. Ne pouvant conduire à cause de son épaule déboitée, Teal’c l’avait remplacé. C’était la première fois que le Jaffa prenait le volant et il écoutait attentivement les conseils de son ami afin de ne pas faire de faute. Il avait roulé à allure réduite avant de s’arrêter sur une petite aire de repos. Avec hésitation, Daniel empoigna son téléphone afin de prévenir qu’il avait l’antidote, mais il se demandait comment il allait annoncer qu’il rentrait sans le Capitaine Carter. Il prit une profonde inspiration et composa le numéro de la base.
 
- Base de Cheyenne Mountain, bonjour.
 
- Bonjour Joyce.
 
-Docteur Jackson ? Je vous passe immédiatement le général Hammond.
 
- Merci Joyce.
 
-  Allo, j’espère que vous avez de bonnes nouvelles, docteur Jackson.
 
- Euh... Oui et… non monsieur.
 
- Comment ça oui et non ? Demanda-t-il étonné.
 
- La bonne nouvelle, c’est que nous avons l’antidote.
 
- Bien ! C’est excellent ! Nous allons pouvoir sauver le colonel O’Neill ! Dit le général inquiet avant de demander Et la mauvaise docteur Jackson ?
 
- Euh... hésita-t-il une seconde avant de reprendre la parole. « Le capitaine... Carter n’est pas avec nous.»
 
- Et pourquoi ça ? Questionna Hammond stupéfait.
 
- Elle est... hésita-t-il encore une fois, puis il prit une grande inspiration avant de reprendre ses propos. « Elle est restée là-bas.»
 
- Dites-moi que ce n’est pas vrai ! Souffla le général Hammond las de toute cette histoire Que s’est-il passé ?
 
- C’était la seule façon de récupérer l’antidote monsieur… Expliqua rapidement Daniel Jackson Enfin… Ce sont les dires de Sam.
 
- Vous êtes loin de la base ?
 
- Non ! Nous serons sur place d’ici dix minutes monsieur.
 
- Dés que vous serez arrivés, j’exige des explications détaillées, docteur Jackson !
 
- Bien sur mon général ! Au revoir monsieur. Fit Daniel en raccrochant.

Daniel et Teal’c remontèrent dans la voiture, puis repartirent pour la base.

Chapitre 8 : Soins
 
[07 :48 :02]
 
A l’infirmerie.
La sonnerie du téléphone retentit. Janet décrocha rapidement le combiné.
 
- Allo ? répondit –elle.
 
- Docteur Fraiser.
 
- Oui, mon général. J’espère que vous avez de bonnes nouvelles ?
 
- Oui très bonne même ! Daniel nous a contactés et il nous ramène l’antidote.
 
- C’est une excellente nouvelle, mon général. Lui répondit-elle un fin sourire sur ses lèvres, soulagée d’apprendre que Jack pourra être sauvé.
 
- Mais...Il y a un problème.

- Quel genre de problème ? S’inquiéta Janet.
 
- Le capitaine Carter n’est pas avec eux.
 
 - Comment ça elle n’est pas avec eux ?
 
 - Pour l’instant, c’est tout ce que le docteur Jackson m’a dit. J’en saurai plus lorsqu’ils seront ici.
 
- Bien mon général. Fit-elle soucieuse en raccrochant le combiné.

C’est très inquiète que Janet Fraiser retourna auprès de Jack.
 
Elle surveilla les constantes du colonel O’Neill lorsque celui-ci émit un gémissement, suivit d’une légère grimace. Il ouvrit les paupières. Mais aveuglé par la lumière, il les referma aussitôt. Il tenta une nouvelle fois de les rouvrir, mais cette fois ci, il le fit plus lentement. Sa vue était floue et mit quelques secondes à s’ajuster à la lumière environnante.  Il tourna la tête en direction de la voix qui entendait.
 
- Il se réveille !
 
- Docteur ? Appela-t-il d’une faible voix.
 
- Colonel ! Comment vous sentez-vous ? Lui demanda-t-elle doucement.
 
- J’ai mal... au ventre et à la tête. La gra...nde forme quoi. Souffla-t-il en essayant de détendre l’atmosphère, malgré la terrible douleur qu’il l’assaillait.
 
- L’équipe est en route avec l’antidote. L’informa Janet, puis elle reprit. Mais en attendant qu’ils arrivent, je vais vous administrer un analgésique et un antispasmodique.
 
- Merci docteur. Répondit-il en serrant les dents.
 
Même si Jack avait une grande force de volonté, cette situation échappait totalement à son contrôle. Il était heureux et soulagé d’apprendre que l’équipe avait réussi à trouver l’antidote. Il allait enfin être soulagé de toute ses atroces douleurs qui tétanisait tout son organisme, depuis maintenant seize heures, et qu’il avait de plus en plus de mal à supporter. Même s’il se sentait légèrement mieux grâce au traitement que le docteur lui avait administré, la douleur cérébrale qui tambourinait constamment son cerveau était toujours aussi forte et c’était devenu insupportable. De même que la chaleur interne qui irradiait son corps. Cette sensation de froid tout en ayant chaud était insoutenable et c’était sans compter, son mal de ventre qui avait reprit du service. Il avait vraiment l’impression qu’on lui raclait l’estomac avec une fourchette. Cette atroce brûlure montait parfois jusqu'à l’œsophage, ce qui le faisait tousser jusqu’au moment où l’envie de vomir se faisait sentir. Il était grand temps que l’équipe se pointe avec cet antidote, car pour lui c’était son seul salut. Après avoir injecté un antispasmodique et un analgésique dans la perfusion, la douleur s’estompa doucement et le colonel O’Neill se rendormit.
 
[08 :00 :03]
 
A la base.
Daniel et Teal’c venaient d’arriver à la base. Ils prirent l’ascenseur. Lorsqu’ils arrivèrent à destination, le général Hammond et Janet les attendaient. En voyant Daniel se maintenir le bras, elle s’inquiéta.
 
- Bonjour général Hammond, docteur Fraiser.

- Daniel vous allez bien ? Demanda immédiatement Janet.
 
- C’est rien de bien grave...ça peut attendre, ce qui n’est pas le cas de Jack.
 
- Vous me donnerez des explications plus tard ! Allez à l’infirmerie docteur Jackson ! Ordonna le général Hammond.
 
- Bien mon général.
 
- Je peux aller avec eux général ? demanda Teal’c.
 
- Bien sur Teal’c.
 
Avant de suivre le docteur Fraiser, Daniel lui remit le petit sac contenant l’antidote. Janet le remercia d’un grand sourire. Lorsqu’ils arrivèrent à l’infirmerie, Teal’c se plaça sur un tabouret et Daniel s’installa sur un lit.
Quant à Janet, elle prépara la solution pour le colonel O’Neill. L’injection étant prête, Janet lui administra l’antidote dans la perfusion. Elle alla ensuite s’occuper de Daniel.
 
- A nous Daniel.
 
- Jack va s’en sortir ? Demanda Daniel inquiet pour son ami.

- Je viens de lui administrer l’antidote ! Mais il va falloir attendre que celui-ci agisse.
Cela peut prendre un peu de temps. Lui répondit-elle tout en examinant Daniel, qui lui, grimaçait à chaque fois qu’elle manipulait son bras Daniel votre épaule est foulée, il va falloir immobiliser votre bras et ce pendant une quinzaine de jours.
 
- Quinze jours ? Fit-il étonné
 
- Que vous est-il arrivé ?
 
- Nous avons du faire face à une crevaison et j’ai eu du mal à maitriser ma voiture sur le goudron mouillé, ce qui nous a envoyés contre un arbre.
 
-Je comprends mieux votre état. Je vais vous donner un anti-inflammatoire et du paracétamol.
 
Le général Hammond avait rejoint Daniel et Teal’c à l’infirmerie, et était curieux de savoir pourquoi le capitaine Carter n’était pas rentrée avec les deux amis.
 
- Alors comment vont-ils docteur ?
 
- J’ai administré l’antidote au colonel O’Neill ! Il ne reste plus qu’à attendre que celui-ci agisse.
 
- Combien de temps cela peut prendre ?
 
- Je ne sais pas, peut-être quelques heures, voir plus.Quand à notre ami ici présent, il a une entorse de l’épaule.
 
- Daniel ! Que s’est-il passé pour le Capitaine Carter ?
 
- Lorsque nous sommes entrés dans l’une des pièces de l’entrepôt, un des malfaiteurs nous a tiré dessus et a blessé Sam à l’épaule. Expliqua Daniel gêné.
 
- Le capitaine Carter est blessé ? Coupa Janet anxieuse.
 
- Docteur Jackson comment avez-vous pu la laisser la bas ?
 
- Je n’ai rien pu faire monsieur ! C’est elle qui a insisté pour rester là-bas en échange de l’antidote.
 
- Un échange contre quoi ?
 
- Les malfrats ont en leur possession une arme de poing Goa’uld...
 
- Une arme Goa’uld ? Interrompit le général stupéfait de la nouvelle.
 
- Ne me demandez pas comment ils l’ont obtenue parce que je n’en ai pas la moindre idée monsieur ! répondit-il sur un ton agacé.
 
- Continuez docteur Jackson.

- Ils avaient besoin de Sam pour la faire fonctionner. Elle a donc négocié pour avoir l’antidote. Reprit Daniel.
 
- Pourquoi avaient-ils besoin d’elle ?
 
- Ils ont dit qu’ils savaient de source sûre qu’elle était capable de faire fonctionner l’arme.
 
- Comment ont-ils pu le savoir ?
 
- Aucune idée, mais il est évident qu’ils sont au courant de quelque chose.
 
- Docteur Fraiser ! Faites préparer du matériel médical ainsi qu’une équipe au cas où le capitaine Carter aurait besoin de soins urgents ! Ordonna le général Hammond avant de se tourner vers le Jaffa Teal’c ! Préparez-vous ! Vous partez dans une heure avec SG-3 afin de récupérer le capitaine !
 
-Et moi ? Demanda Daniel en se levant du lit pour regarder le général droit dans les yeux.
 
-Avec votre épaule foulée, vous devez vous reposer docteur Jackson ! Déclara le général Et puis sans vous, le colonel n’aurait pas eu cette antidote !
 
- Vous voulez dire sans Sam monsieur ! Répondit Daniel en fronçant les sourcils Mais il est hors de question que je ne parte pas avec Teal’c pour aider mon amie ! Si quelque chose lui arrivait, je m’en voudrais beaucoup trop de ne pas avoir été présent !

-Très bien ! Répondit Hammond après l’accord d’un signe de tête de Janet Accompagnez-les ! Mais soyez prudent !
 
- A vos ordres monsieur ! Répondit Daniel en quittant la pièce sur les talons de son ami Jaffa.
 
[08 :29 :49]
 
Dans l’entrepôt
Le jour était déjà levé lorsque Sam se réveilla doucement dans l’obscurité de cette pièce, en grimaçant de douleur. Elle avait mal au crâne et sa vue était floue. Elle mit quelques secondes à y voir plus clair. Elle porta la paume de sa main valide sur l’arrière de sa tête, d'où s’écoulait une petite quantité de sang. Lorsque Sam enleva sa main de son crâne, elle vit sur celle-ci le liquide rouge. Elle essaya de se relever du sol pour s’assoir sur le lit, qui était non loin de l’endroit où ce sale type l’avait jetée. Au moment de se lever, elle fut prise d’un vertige. Elle ne se sentait vraiment pas en forme. Cet étourdissement était tout simplement le résultat de la fièvre qui était bien plus forte et du coup qu’elle avait reçu quelques minutes avant derrière le crâne. Elle se sentait de plus en plus faible. Sa blessure était de plus en plus douloureuse et la faisait grimacer. Elle se hissa tant bien que mal sur le lit, puis elle scruta cette pièce sombre. Elle s’aperçut que la fenêtre était fermée de l’extérieur par des planches clouées au mur et d’où s’échappaient une faible luminosité provenant des espaces entre les morceaux de bois. Devant cette situation, elle voyait une opportunité de se sortir de là, avant que ces affreux ne reviennent la chercher pour finir ce qu’ils avaient commencé. Elle était sure que ces malfrats l’élimineraient sans aucun scrupule. Elle s’allongea sur le lit et se mit à réfléchir à une façon de s’échapper.
Mais à peine était-elle allongée, que la porte s’ouvrit. Voyant l’homme s’approcher d’elle, elle se leva du lit en ignorant le nouveau vertige qui la prenait, et recula jusqu’au bout. Cela n’empêcha pas ce sale type de s’avancer vers elle. Il l’empoigna fermement par le bras valide et l’obligea à le suivre.
 
- Arghhhhhh !!!! Lâchez-moi ! Vous me faites mal, espèce d’horrible singe ! Lança-t-elle furieuse en essayant de se défaire de l’étreinte de son assaillant.
 
- Si c’est une insulte, ça ne me touche pas ! Maintenant avance ! Lança–t-il furieux, tout en tirant violement Sam par le bras pour qu’elle avance plus vite.

Elle avait beau se débattre, l’homme la traina jusqu'à la grande pièce où elle se trouvait quelques heures auparavant. Il la jeta sur la chaise et entreprit de l’attacher. Mais Sam rassembla le peu de force qu’il lui restait, et en profita qu’il soit en position accroupie pour lui assigner un coup de genou dans son visage. Le malfaiteur poussa un cri avant s’affaler sur le sol. Sam se leva, puis couru afin de fuir cet horrible endroit… mais l’homme se redressa, et tira sur elle sans l’atteindre. La militaire sursauta en grimaçant, et stoppa net son avancée vers la sortie.
 
 - Je vous conseille de revenir vous asseoir capitaine Carter ! Sinon...
 
 - Sinon quoi ? Hurla Sam en se retournant et essayant de lui tenir tête.
 
 - Sinon, je n’hésiterai pas à vous tirer une balle dans la tête !

Sur ces paroles menaçantes, Sam déglutit puis elle revint lentement vers son agresseur et s’assit sur la chaise. L’homme la ligota en serrant très fort les liens, si bien qu’elle poussa un gémissement à chaque fois.
 
 - Et bien voilà qui est mieux !
 
 - Ça dépend pour qui ! Grogna-t-elle furieuse.
 
 - Alors Capitaine Carter ? Dites-moi ce que vous avez fait à mon collègue ? Pourquoi il ne se réveille pas ?!
 
Sam ne répondit pas et se contenta de lui lancer un regard noir de colère, ce qui ne fit pas plaisir à son assaillant. Il le lui fit savoir en s’approchant d’elle, brandissant son arme devant son visage. Sam recula sa tête et la détourna. Mais le malfaiteur prit le bas de son visage dans sa main pour l’obliger à la regarder. Sam n’eut pour réflexe que de fermer les yeux, afin de ne pas affronter la tronche de ce sale type qui la répugnait. Pour la forcer à le regarder, il exerça une pression plus forte sur son menton. La douleur ressentie lui arracha un cri de douleur, qui l’obligea à ouvrir les yeux. 
 
- Répondez à la question !
 
- Allez-vous faire foutre ! Lui répondit-elle en lui crachant au visage.
 
En réponse à ce qu’elle venait de faire, l’agresseur lui assigna une violente gifle. Sous l’effet du coup, sa lèvre se mit à saigner.
 
- Toujours pas envie de répondre capitaine Carter ?
 
- Et pourquoi je vous répondrais ?
 
- Parce-ce que si vous ne le faites pas, je vous tue.
 
- Ne vous gênez pas ! Faites-le ! Mais je doute que votre supérieur soit d’accord. Lui cracha-t-elle furieuse.
 
- Sale grâce ! Lança-il rouge de colère.
 
L’homme était furieux contre elle. Et même si il ne voulait pas se l’avouer, elle avait raison. Si son supérieur apprenait qu’il avait tué le capitaine Samantha Carter, c’est lui qui passerait l’arme à gauche. Il sentait la colère monter en lui ne pouvant plus se contenir. Il se vengea en appuyant très fortement sur l’épaule blessée de Sam. La pression exercée sur plaie la fit saigner une nouvelle fois. Sous l’effet de ce mal intense, le visage de Sam devint blanchâtre et elle sentit un frisson parcourir son corps. Elle s’efforçait de ne pas hurler. Mais ce type exerçait une pression si forte qu’elle ne put se retenir plus longtemps. Elle laissa échapper un cri étouffé de douleur, et sa mâchoire se crispa. L’agresseur lâcha prise et fixa Sam dans les yeux. Elle pouvait y voir la haine et la rage dans son regard.
 
- Puisque je ne peux pas te tuer, je vais te faire souffrir.

Elle n’eut pas le temps de rétorquer un mot, que l’instant suivant, il enfonça son doigt dans l’orifice de la blessure. La douleur ressentie était si intense que ça lui arracha un effroyable hurlement de douleur, avant qu’elle ne perde connaissance…
Chapitre 9 : Plan d’attaque.
 
 
[09 :05 :38]
Lorsque Jack commença à se réveiller, il entendit en premier lieu le bip du monitoring qui lui sifflait dans les oreilles. Ce que cela pouvait l’agacer !!! Il bougea la tête sur le côté, et ouvrit lentement les paupières. Sa vue étant floue, il referma les yeux pour les rouvrir quelques secondes plus tard. Il focalisa son regard sur la personne qui se trouvait devant lui. Teal’c était planté là, à le fixer comme un chien qui vise un morceau de viande.

- Teal’c ?

- O’Neill !
Répondit le jaffa en se levant du tabouret.

- Où al...lez-vous ? Souffla-t-il doucement.

- Prévenir le docteur Fraiser que vous êtes réveillé.

- Évidemment. Répondit Jack d’une voix lasse en se repositionnant sur le dos.

Le docteur Fraiser revint avec Teal’c, Daniel et le général Hammond. Tous l’observaient le cœur moins lourd de le voir enfin réveillé. Le médecin s’approcha rapidement de lui afin de lire les constantes sur ses différents appareils.

-Comment vous sentez-vous colonel ? Demanda Janet inquiète et prenant son stéthoscope afin de l’examiner.

-J’aurai besoin d’aspirine ! Gronda Jack en portant l’une de ses mains sur son front. Sinon, encore un peu vaseux… mais j’imagine que c’est normal après ce qui m’est arrivé !

-En effet colonel ! L’antidote agit encore sur votre organisme afin d’éradiquer totalement le poison de votre corps, expliqua rapidement Janet en souriant, rassurée de voir qu’il allait mieux. Comptez encore une petite heure ou deux avant de vous sentir mieux ! Je vais vous administrer de quoi faire passer votre mal de tête !

-Merci doc ! Dit Jack reconnaissant. Merci pour tout !

-Je n’ai fait qu’administrer l’antidote ! Répondit Janet en un sourire avant de se tourner vers Daniel et Teal’c. Remerciez plutôt votre équipe ! C’est eux qui ont ramené l’antidote ici !

-Merci les gars ! Sourit Jack en les regardant un à un avant de froncer les sourcils : Où est Carter ?

Un silence pesant s’installa au sein du groupe. Daniel porta ses ongles à sa bouche et détourna son regard. Il se sentait gêné par cette situation. Il se sentait déjà tellement coupable d’avoir laissé Sam seule aux mains de ses crapules armées, qu’il ne savait pas comment affronter le regard de son ami Jack. Mais celui-ci n’était pas dupe. Il voyait bien que quelque chose n’allait pas, et commença à s’inquiéter de ce long silence poignant, qui en général n’annonçait rien de bon.

- Daniel ? Demanda Jack alors qu'il vit le regard détourné de son ami, vous savez quelque chose que vous ne voulez pas me dire ? Que se passe-t-il ?

- Jack... hésita-t-il avant de prendre une profonde inspiration, puis reprit la parole. On n’a eu un souci lorsque nous sommes retournés dans l’entrepôt... Expliqua Daniel en regardant partout dans la pièce, sauf son ami.

- Et ? Demanda Jack sans quitter son ami du regard alors qu’il fronçait les sourcils attendant impatiemment la suite.

Daniel cherchait ses mots, ne sachant pas comment lui annoncer que la mission avait mal tournée. Il choisit donc de dire l’essentiel, en évitant les détails. Jack était encore faible et fatigué de l’attaque qu’il avait subie. Il ne voulait pas l’énerver… En tout cas, pas de suite.

-Et... En arrivant on s’est fait prendre ! Expliqua Daniel en fourrant ses deux mains dans son dos, ne regardant toujours pas son ami Et... Sam a décidé de rester là-bas, en échange de l’antidote, pour vous sauver.

- Pardon !!! Lança Jack en écarquillant les yeux de stupeur, pensant avoir mal compris les dires de son ami. Vous pouvez répéter ça ?

- Jack ! C’est grâce à elle que vous avez eu cet antidote. Elle vous a sauvé la vie. Expliqua Daniel pour tenter de justifier ce qui s’était passé en son absence. Si elle ne l’avait pas fait, vous seriez mort à l’heure qu’il est !

- Elle m’a sauvé ? S’énerva Jack en portant ses deux mains sur sa tête, furieux d’entendre de telles absurdités. Mais à quel prix !!! Celui de sa vie !!! Non mais je rêve !!! Et vous avez laissez faire ???

- J’ai essayé de l’en dissuader Jack ! Répliqua Daniel mécontent que jack puisse s’en prendre ainsi à lui alors qu’il s’en voulait déjà assez comme ça. Mais vous connaissez Sam. Quand elle a quelque chose en tête, il est difficile de la faire changer d’avis.

- Vous avez prévu d’intervenir j’espère. Grogna Jack en se redressant dans le lit afin de s’asseoir ignorant le mal de crâne et le vertige dont il était pris. Parce que si c’est oui, je suis du voyage.

- Certainement pas colonel ! Intervient fermement Janet, en posant ses poings sur ses hanches, espérant ainsi avoir plus de poigne sur le colonel de SG-1.

- Rien de ce que vous pourrez dire me fera changer d'avis doc ! Gronda Jack en la défiant du regard alors qu’il était décidé à y aller, avec ou sans son accord.

- Colonel ! Votre état nécessite une surveillance de quelques heures avant que je ne puisse vous autoriser à quitter l’infirmerie…Grommela Janet furieuse qu’il n’écoute pas ses précautions, comme d’habitude. Vous n’êtes pas encore en état de partir en mission !

- Carter est mon second… mais également mon amie. Elle fait partie de mon équipe et nous sommes une famille, lança Jack en toisant le médecin du regard. On n’abandonne pas sa famille doc ! Donc que vous soyez d’accord ou pas ! Je dois y aller !

Jack et Janet se toisèrent tous les deux du regard alors que le général Hammond les écoutait silencieusement. Il était partagé entre le fait de laisser Jack aider ses amis à retrouver Sam… et le fait qu’il ait besoin de repos après avoir failli mourir. Le médecin réfléchit un petit moment. Il s’agissait tout de même de la vie de sa meilleure amie… Mais en tant que médecin, elle ne pouvait se résoudre à laisser jack sortir ainsi. Les moments passés en compagnie de son amie lui revinrent en mémoire ainsi que ceux que le fait que Cassandra passait tous les samedis en sa compagnie pour les parties d’échec. Elle acquiesça tout en ayant une idée bien précise en tête.
 
- D’accord colonel ! Déclara le médecin peu fière d’elle et de sa capacité à se faire obéir dans son infirmerie.
 
- Super ! Dit-il avec enthousiasme et prêt à sauter du lit pour rejoindre ses amis.
 
- Mais à une seule condition. Rajouta la jeune femme l’arrêtant ainsi dans ses gestes alors qu’il avait toujours la perfusion.
 
- Ben voyons... Gronda-t-il mécontent en se tournant vers le doc Pourquoi cela ne m’étonne pas !
 
- Si vous me promettez de rester tranquille à l’infirmerie une fois notre mission de sauvetage terminé…
 
- Parce-que vous venez avec nous ? Coupa Jack étonné et regardant le médecin devant lui avec son matériel sur le chariot.
 
- Oui ! C’est juste au cas où. Répondit-elle en retirant l’aiguille de la perfusion du colonel avant de poser un coton et de lui ordonner.
 
Appuyez ici !
 
- Merci docteur. Lui répondit-il en se levant du lit après qu’elle lui ait mit un pansement.
 
- Colonel ! Gronda Janet en se tournant vers lui après avoir tout jeté à la poubelle N’oubliez pas ! Dès que nous serons rentrés, direction l’infirmerie.
 
- Oui, oui, c’est promis. Grimaça Jack mécontent de devoir subir une sorte de chantage avec le doc.

-Il le fera docteur ! Intervint le général Hammond derrière elle J’y veillerai personnellement ! Maintenant, allez-vous préparer afin que vous partiez chercher le capitaine Carter.
 
L’équipe médicale se prépara et l’équipe du colonel O’Neill ainsi que SG-3 en firent de même…
 
[10 :23 :30]
 
A l’entrepôt
Sam reprit lentement connaissance en grimaçant de douleur. Elle avait mal à la tête et sentait la chaleur interne irradier son corps. Quelques goutes de sueurs descendaient le long de son visage jusqu'à son cou, pour finir sur le col de sa chemise ensanglantée. Ses liens commençaient à lui couper la circulation, elle essaya a plusieurs reprise de remuer afin de les desserrés, mais à chaque tentative ne faisait qu’accentuer la brûlure, les liens  pénétrant toujours plus profondément dans la chaire de ses poignets qui avait finie par saigner. Lorsqu’elle leva la tête, elle vit que son agresseur était attablé devant elle, et qu’il affichait sur son visage un sourire maléfique.
 
- La belle au bois dormant est enfin réveillée !
 
Sam était affaiblie par sa blessure et la fièvre qui en résultait. Elle mit un petit moment avant de répondre à cette crapule.
 
- Détachez-moi et laissez-moi partir. Implora-t-elle d’une faible voix essoufflée.
 
- Certainement pas ma jolie !
 
- Mais vous avez eu ce que vous vouliez ! lança-t-ell
e essoufflé.
 
- Pas tout à fait Capitaine Carter. Fit une voix roque derrière elle.
 
Sur le moment, elle ne reconnut pas cette voix roque. Pourtant, elle était sure de l’avoir entendue quelque part.Elle n’osait pas se retourner de peur de reconnaitre son visage. Mais l’homme s’approcha par la droite bousculant son bras blessé. Elle poussa un cri, étouffé, de douleur tout en baissant la tête. Le type se baissa à son niveau et planta son regard dans le sien. Lorsqu’elle vit son visage, son cœur se mit à battre plus vite et ses yeux s’écarquillèrent. Elle fut si stupéfaite que l’on aurait pu croire qu’elle avait vu un monstre hideux et repoussant.
Reconnaissant cet homme, il était devenu évidement pour elle que celui-ci était l’organisateur de cette opération d’enlèvement. Voir son visage devant elle la répugnait. Cet être crapuleux était tout ce qu’il y avait de dangereux, il profitait de toutes les situations qui se présentaient à lui.
- Je ne suis pas étonnée qu'une ordure de votre espèce soit à la tête de toute cette histoire ! Gronda la jeune femme furieuse et toisant les hommes qui l'entouraient. Mais vous auriez pu prendre au moins des sbires avec un peu de cervelle ! Lui cracha-t-elle au visage.
 
- Et oui, capitaine Carter, c’est moi ! Répondit l’homme un large sourire sur ses lèvres en lui caressant le visage du bout de ses doigts.
 
- Enlevez vos sales pattes ! Hurla Sam furieuse en détournant sa tête.
 
- Oh ! Oh ! La demoiselle n’aime pas ça ! Fit-il toujours un sourire mesquin sur son visage.
 
- Mais que voulez-vous à la fin ? Lui cracha-t-elle au visage.
 
- Ce que je veux ? Oh pas grand-chose, juste une réponse à une question !
 
- Qui est ? Lui répondit-elle en baissant la tête, détournant ainsi son regard de cet être malfaisant qui la dégoutait au plus haut point.
 
- Comment avez-vous fait fonctionner l’arme Goa’uld ?
 
- Je n’en sais rien...
 
- Faites un effort capitaine.

Elle réfléchit quelques secondes avant de lui donner une réponse.
 
- D'accord ! Je vais vous expliquer ! En fait, ce n’est pas compliqué ! Ça fonctionne par.... le saint esprit.
 
En réponse à son ironie, elle reçut un coup violent au visage. Sam lança un petit cri de douleur. Sous l’effet du coup, l’arcade sourcilière gauche se mit à saigner. L’homme réitéra une nouvelle fois la question.
 
- Alors Sam ?
 
- Pour vous, c’est Capitaine Carter ! Cracha-t-elle furieuse qu’il l’appelle par son prénom, plutôt que par son grade.
 
- Je veux une réponse ! Hurla-t-il rouge de colère.
 
- Allez au diable ! Cracha-t-elle furieuse.
 
Cette réplique ne fut pas goût de son assaillant. Il réitéra un nouveau coup qui lui assigna au niveau de sa blessure. Sam hurla à en perdre le souffle. Elle essaya de reprendre une respiration normal, mais le coup qu’elle venait de recevoir avait causé un vertige, qui lui donna la nausée. Comme si la fièvre et la douleur qu’elle ressentait  ne suffisait pas, il fallait que ce sinistre individu en rajoute une couche. Sam n’en pouvait plus de tous ces coups répétitifs. Elle était véritablement épuisée ! Elle n’avait qu’une seule envie : que tout cela se termine. A chaque moment où elle ne souffrait pas, ou qu’ils ne la faisaient pas souffrir, ses pensées étaient dirigées vers son équipe. C’était d’ailleurs la seule chose qui l’empêchait de baisser les bras. Elle espérait du fond du cœur que Daniel et Teal’c étaient parvenus à atteindre le SGC et que le colonel O’Neill avait reçu l’antidote. Elle était persuadé que ses amis viendraient à son secours. Cette seule pensée suffisait à lui donner la force dont elle avait besoin pour faire face à ce dégénéré qui la frappait pour obtenir ce qu’il voulait. Sam n’avait pas envie de céder au chantage. Mais à force de recevoir des coups brutaux, ces sales individus finiraient par avoir sa peau. Elle était déjà bien amochée et épuisée par cette effroyable situation. Et il était certain que s’ils continuaient à lui assigner des coups, elle ne résisterait pas longtemps à ses agresseurs.

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