- Bonsoir.
- Bonsoir messieurs, que puis-je pour vous ?
- Nous sommes du F.B.I., dirent les deux frères en montrant leurs fausses cartes.
- Le F.B.I ? Sérieux ?
- Oui très sérieux ! Fit Dean.
- Oui bien sûr, fit le gérant en donnant la clé à Dean.
- Merci.
- Au revoir messieurs.
- Au revoir, répondirent les deux frères d’une même voix.
Dean et Sam se rendirent dans la chambre d’Allan et commencèrent à fouiller chaque recoin de la pièce, sacs, salle de bain, … Mais ils n’y trouvèrent rien : aucune balle, ni fusil, ni poison.
N’ayant rien trouvé, ils décidèrent de rester dans la chambre à attendre qu’Allan rentre. Ils patientaient depuis plus d’une heure lorsqu’ils entendirent le pick-up d’Allan.
Dean se prépara à l’accueillir en se positionnant juste devant la porte. Sam quant à lui se positionna sur le côté de la porte.
Lorsqu’il entra dans la chambre, la seule chose qu’Allan vit c’est un poing fermé qu’il reçut en pleine figure. Son nez se mit à saigner. Il porta immédiatement sa main sur celui-ci.
Il fût quelque peu assommé par la violence du choc, ce qui n’empêcha pas Sam de lui mettre un autre coup de poing dans le ventre. Allan eut le souffle littéralement coupé et les deux frères profitèrent de sa faiblesse pour l’assoir sur la chaise sur laquelle ils l’attachèrent solidement.
Dean attendit quelques minutes qu’il reprenne ses esprits avant de le questionner. Quant à Sam, il se précipita sur lui et chercha les clés de son pick-up dans les poches de sa veste.
Lorsqu’il les trouva, il laissa son aîné s’occuper de leur prisonnier et partit fouiller le pick-up à la recherche des balles empoisonnées et d’un éventuel antidote.
Lorsqu’il arriva au niveau de la portière, il eut de nouveau un terrible mal au ventre qui se suivit d’un violent mal de tête. La souffrance fut si forte qu’il poussa un râle de douleur et s’écroula sur le bitume en se maintenant le ventre d’une main et la tête de l’autre. Au bout de quelques minutes, les douleurs s’estompèrent et sa respiration avait repris un rythme quasi normal. Il s’accrocha à la poignée de la portière et se hissa lentement pour se remettre debout. Il mit un certain temps avant de pouvoir mettre la clé dans la serrure. Lorsqu’il réussit à l’ouvrir, il commença ses recherches en retournant tout l’habitacle du 4x4, mais ne trouva rien. Il referma la portière puis alla fouiller l’arrière du pick-up. Lorsqu’il souleva la bâche et qu’il vit tout le matériel de chasse qu’il y avait, un sentiment de soulagement l’envahit. Il trouva un sac en papier contenant un petit flacon dans lequel il y avait une sorte de poudre grise et un petit papier plié en quatre. Il l’empoigna et ramena le tout dans la chambre.
Pendant ce temps Dean avait pris soin de questionner Allan à sa façon. Malgré le fait qu’il lui avait mis quelques coups de poings bien placés, celui-ci n’avait pas lâché le morceau. Allan était très résistant.
Sam entra dans la chambre avec le sac.
- Dean, j’ai trouvé ! Dit-il, essoufflé.
- Ca recommence ! Fit Sam grimaçant de douleur.
Le mal de ventre refit immédiatement surface. Face à cette intense souffrance, Sam se plia en deux. Il avait l’impression qu’un poignard lui raclait l’estomac. La douleur était devenue vite insupportable. Il sentit une puissante nausée le submerger. Il porta la main à sa bouche tout en se dirigeant vers la salle de bain où il se mit à vomir un filet de sang dans la cuvette des toilettes. Dean était tellement inquiet pour son cadet qu’il en avait des sueurs froides. Le voir dans cet état maladif, l’angoissait terriblement. Il réagit donc instantanément, ramassa le sac en papier que Sam avait fait tomber et vérifia son contenu. Il y trouva la poudre et une petite notice pliée en quatre. Puis il se dirigea vers la salle de bain pour y récupérer son frère.
Sam en sortit difficilement, sa douleur abdominale le tiraillant toujours. Sa vue commençait à se troubler et sa blessure le faisait souffrir de martyre.
Son aîné le voyant dans cet état l’aida à marcher et les deux frères sortirent de la chambre laissant Allan seul toujours attaché sur sa chaise.
- Eh, vous n’allez pas me laisser ici ? Hurla Allan.
- Oh que si ! C’est tout ce que vous méritez ! Lui lança Dean sans cacher son animosité.
Avant de refermer la porte, il téléphona au 911 pour signaler un suspect dangereux en indiquant l'adresse puis raccrocha immédiatement avant que la police lui demande son nom et prénom. Puis il aida son cadet à marcher jusqu'à l'Impala. Une fois dans la voiture, il conduisit pied au plancher jusqu'à la clinique. Lorsqu’ils arrivèrent à la clinique, le médecin et l’infirmière allongèrent Sam sur la table d’examen. Le docteur Bennett donna des ordres bien précis à l’infirmière.
- Shirley, mettez le jeune homme sous perfusion avec antalgique et anxiolytique.
- Tout de suite docteur.
Sam était sur la table d’examen à se tordre de douleur. Tout son corps le faisait souffrir. D’ailleurs, il était tellement agité par la douleur, que l’infirmière eut du mal à lui installer la perfusion.
Dean était là à regarder sans pouvoir faire quoi que ce soit pour l’aidé et ça le rendait malade.
- Vous allez le mettre sous sédatif ? Demanda-t-il, inquiet.
- Non, juste l’aider à se détendre et atténuer la douleur. Vous avez la balle ?
- Oui et même le flacon avec le venin ! Fit Dean en lui donnant le sac.
- Super ! Merci, Dean !
Le médecin observa la poudre contenue dans le flacon.
- Le venin dont il s’est servi n’est pas banal.
- Il est si dangereux que ça ? S'inquiéta Dean.
- Oui, le venin vient d’un serpent d’Afrique et c'est un des plus virulents qui existent. Encore heureux que le vendeur du magasin a fourni cette notice pour élaborer l’antivenimeux.
Tout en parlant, le docteur examinait la liste des ingrédients nécessaires à la fabrication de l’antidote. Celle-ci était composée principalement de plantes médicinales. Il se prépara à opérer John et donna des consignes précises pour surveiller Sam. N’ayant que peu de temps et peu de moyens, il envisagea de charger Dean d’aller chercher ce dont il avait besoin chez un herboriste.
- Dean ? Vous pouvez me rendre un service ?
- Oui, bien sûr, répondit l’aîné, prêt à tout pour que sa famille s’en sorte.
- Voici la liste de ce que j’ai besoin pour faire l’antidote, vous pourriez aller me les chercher ?
- J’y vais tout de suite.
Dean téléphona à la clinique afin de les prévenir qu’il avait trouvé tout ce qui était inscrit sur la liste et qu’il serait là dans moins de cinq minutes. L’infirmière lui répondit qu’elle serait là pour réceptionner les produits.
Trois minutes plus tard Dean était de retour à la clinique avec le sac contenant les plantes médicinales. Comme prévu, l’infirmière réceptionna le sac. Dean, qui la suivait, se vit refuser l’accès à la salle d’examen ou était admis son cadet. Il s’en inquiéta aussitôt et voulu se renseigner auprès de l’infirmière, mais celle-ci avait déjà franchi la porte, qui se referma devant lui. Étonné par ce qui venait d‘arriver, il regarda par le hublot où il vit tout un tas d’infirmières s’agiter autour de son cadet. Il parcourait le couloir en faisant des allers et retours devant la porte.
Lorsqu’enfin une infirmière traversa le couloir, il l’attrapa par le bras et lui demanda tout ce que cela signifiait.
Elle lui répondit juste qu’un des deux hommes avait fait un arrêt cardiaque, mais qu’elle ne savait pas de qui il s’agissait et que le docteur Bennett faisait de son mieux pour le sauver. Il était dans un tel état d’inquiétude qu’il en avait les mains qui tremblaient. La cadence de son cœur s’accéléra et ses mains devinrent moites. Son angoisse était au maximum. Il était là à attendre dans ce couloir sans rien pouvoir faire pour les deux personnes qu’il aimait le plus au monde. C’en était trop ! Il devait savoir ce qu’il se passait afin d’être rassuré.
Plus Dean piétinait dans ce couloir aux murs blancs de cet endroit aseptisé, plus il bouillonnait de l’intérieur.
L’agitation dans la salle de Sam avait soudainement cessé. Il en profita pour y pénétrer.
Il vit que son frère était toujours allongé. Il avait les yeux fermés, son visage était toujours aussi blafard et son front était recouvert de gouttelettes de sueur.
Il était branché de tous les côtés : perfusion sur la main, monitoring cardiaque sur son torse, tensiomètre sur le biceps gauche et par moment il était agité par quelques petits spasmes qui étaient certainement dus à la fièvre. Dean s’approcha lentement de son cadet.
- Sam ? Tu m’entends ?
Mais Sam ne répondit pas. L’angoisse qu’il ressentait était devenue indescriptible. Son cœur se mit à battre encore plus vite que lorsqu’il attendait dans le couloir. Il aurait voulu que Sam lui donne au moins un semblant de réponse, quelque chose pour le rassurer. Un simple « oui » lui aurait suffi. Quelques cris de la part du docteur Bennett le sortirent de ses pensées. Il leva la tête en direction de la deuxième salle d’examen. Celle-ci même où se trouvait son père.
Il s’en approcha, prit une grande inspiration et mit sa main moite sur le battant de celle-ci et la poussa.
Quand il vit la scène effrayante qui se déroulait devant ses yeux, il eut le souffle coupé. Son cœur battait si fort qu’il ressentit un violent pincement dans sa poitrine qui lui fit perdre l’équilibre. Afin de ne pas tomber, il se retint à l’encadrement de la porte. Le docteur qui était en train de pratiquer un massage cardiaque sur John, s'aperçut que Dean observait la scène. Il ordonna à une infirmière de le faire sortir.
- Sally ?! Sortez-le d’ici !
- Tout de suite docteur ! Vous ne pouvez pas rester là ? Dit-elle d’une voix douce tout en repoussant Dean.
- Pourquoi ? Que se passe-t-il ? J’ai besoin de savoir ? Exigea-t-il d’une voix paniquée qui indiquait à quel point son niveau de stress était élevé.
- Dean, calmez-vous ! S’il vous plait ! On va aller s’asseoir en salle d’attente où je vous expliquerai ce qui se passe.
- Je ne veux pas aller en salle de pause ! Je veux savoir maintenant ! Protesta-t-il fermement.
- S’il vous plait, Dean ! Soyez raisonnable !
Malgré le fait qu’il ne voulait pas suivre l’infirmière pour aller en salle d’attente, il n'avait pas d'autre choix que de faire ce qu'elle lui disait. Il avait besoin de savoir ce qu'il se passait.
Il se résigna et accepta de la suivre. L’infirmière conduisit Dean dans le couloir menant à la petite salle où ils purent discuter tranquillement. Elle lui expliqua que son père avait fait un arrêt cardiaque et que le médecin avait besoin de concentration pour faire son travail correctement. Dean avait bien compris la situation, mais n’était pas rassuré pour autant.
- Que va-t-il se passer maintenant ? Demanda-t-il nerveusement.
- Notre équipe est sur le point de finir le cataplasme pour stopper l’effet du venin. Une fois que celui-ci sera neutralisé, le médecin pourra opérer votre père.
- Et si la réanimation ne fonctionne pas, demanda-t-il anxieux.
- Ne vous inquiétez pas, le docteur sait très bien ce qu’il fait, le rassura-t-elle en posant une main réconfortante sur l’épaule.
- Vous êtes sûr ? Lui demanda-t-il, son regard dans le sien.
- Je suis sûre que tout va bien se passer. Je vais devoir y retourner. Ça va aller ?
- Je pense que oui, répondit-il d’une voix lasse.
- On vous prévient dès que ce sera fini, dit-elle en s’éloignant vers la porte de la salle d’examen.
- Merci.
Dean se ressaisit en se disant que s’il y avait quelqu’un qui pouvait se sortir de cette mauvaise situation c’était bien son père. Il attendit, assis sur un siège, son regard posé sur la porte. Au fil des heures interminables, il finit par s’endormir dans une position pas très confortable.
Le docteur Bennett avait réussi à réanimer le patient. L’état de santé de John étant stabilisé, le médecin pratiqua une incision au niveau de sa plaie et introduisit le cataplasme dans le trou de la blessure. A son contact, John se contorsionna et fit une large grimace de douleur. Il ne restait plus qu’à attendre que le produit agisse sur le venin et cela prendrait une heure avant de constater les effets positifs du contre poison. En attendant qu’il puisse opérer John, il partit s’occuper de Sam et appliqua le cataplasme sur la plaie du jeune homme. Dean fut réveillé brutalement par un râle de douleur venant de son cadet. Il se leva rapidement pour se précipiter devant le hublot de la porte. L’équipe médicale était autour de Sam et celui-ci s’agitait énormément en hurlant et en se contorsionnant de douleur. Le cataplasme déposé sur sa plaie le faisait souffrir de martyre. D’ailleurs un infirmier fut obligé de lui maintenir les épaules pour maîtriser les mouvements brutaux de Sam. La douleur ne s’estompa qu’au bout de quelques minutes. Dean qui regardait la scène à travers le hublot se passa la main dans les cheveux. L’inquiétude qu’il avait ressentie avant qu’il s’endorme sur le siège était revenue au galop. Lorsque Sam fut plus calme et que John fut hors de danger, le docteur Bennett sortit de la pièce et alla expliquer la situation à Dean.
- Dean ?
- Oui.
- L'état de votre père est stable, je vais donc pouvoir lui extraire la balle. Pour votre frère on va attendre que sa fièvre tombe. Lorsqu’il sera réveillé, on lui fera des examens sanguins. S’ils sont normaux, il pourra sortir, dans environ trois jours, le temps que son corps reprenne des forces, mais il devra impérativement se reposer.
- Oh ! Faites-moi confiance, je ferai ce qu’il faut pour qu’il reste tranquille. Et pour notre père ?
- Je suis obligé d’attendre que la fièvre tombe avant de pouvoir l’opérer, mais si tout se passe comme prévu, il sera sorti dans une dizaine de jours.
- Est-ce que je peux voir Sam ?
- Oui, bien sûr. Je vais vous indiquer sa chambre.
- Merci.
Le médecin accompagna Dean jusqu'à la chambre de son cadet. Arrivé devant celle-ci, Dean lui serra la main pour le remercier. Lorsqu’il entra dans la chambre, son cadet était allongé paisiblement sur son lit, les yeux fermés. Certes il était encore branché aux appareils, mais il fut vite rassuré en voyant que le bip du monitoring était bien plus calme et régulier que lorsqu’il l’avait vu quelques heures auparavant. Il prit la chaise qui était devant le lit de Sam et s’installa auprès de son frère en attendant patiemment qu’il se réveille.
En salle de chirurgie tout se passait pour le mieux pour John. Une fois l’opération terminée, le personnel médical le conduisit en salle de réveil où il fut surveillé de très près. Quant à Dean, il était toujours assis auprès de son frère à le veiller au cas où il se réveillerait. Il sursauta lorsque la porte de la chambre s’ouvrit. Une infirmière entra pour prendre les constantes de Sam.
- Vous êtes encore ici ? Demanda-t-elle, étonnée.
Dean la regarda un instant mais ne répondit pas.
- Vous avez l’air épuisé !
- Je dois rester avec lui, dit-il sans la regarder.
- Soyez raisonnable, vous tombez de sommeil. Croyez-moi vous serez mieux dans votre lit, insista-t-elle.
- Vous avez des nouvelles de mon père ?
- L’opération s’est bien passée. Il a été conduit en salle de réveil.
- Je peux le voir ?
- Désolé, vous ne pourrez le voir que lorsqu’il sera dans sa chambre, lui dit-elle en refermant la porte.
Quelques minutes plus tard, la porte s’ouvrit de nouveau. Cette fois-ci c’était le médecin qui venait lui apporter des nouvelles de leur père.
- Bonjour Dean.
- Bonjour Docteur, comment va notre père ?
- L’opération s’est bien passée et dans quelques heures il sera conduit dans cette chambre.
- Merci beaucoup docteur.
- De rien. Maintenant que vous êtes rassuré, vous devriez rentrer au motel et dormir.
- Non ! Je veux être là lorsqu’ils se réveilleront !
- Vous avez besoin de repos et en cas de problème j’ai votre numéro de portable.
- Je veux être présent à leur réveil, répéta-t-il.
- Dean, allez vous reposer et c’est un ordre ! Dit-il sur un ton légèrement autoritaire.
L’aîné des Winchester ne se donna pas la peine de répéter. Il se contenta d’un regard qui montra toute sa détermination au docteur Bennett. Celui-ci fit néanmoins une dernière tentative :
- Dean, soyez raisonnable. Vous ne tenez même plus debout, fit-il compatissant, en posant une main sur son épaule.
Mais une fois encore il n’eut pas gain de cause. Le jeune homme campait sur ses positions et ne songeait absolument pas à l’idée de quitter sa famille. Reconnaissant vis-à-vis du médecin et de tout ce qu’il avait fait pour son frère et son père, il s’expliqua malgré tout.
- Je ne peux partir, docteur. Il faut que vous me compreniez. Ils sont tout ce qu’il me reste et il est hors de question que je les abandonne maintenant. Je dois être présent lorsqu’ils se réveilleront.
Le médecin acquiesça d’un léger signe de tête afin de lui montrer qu’il comprenait puis il quitta la chambre, laissant les deux frères ensemble.
Le cadet se réveilla aux alentours de neuf heures quarante cinq après une nuit bien reposante. Il fut d'abord agressé par la lumière du soleil venant de la grande fenêtre sur sa droite. Il lui fallut quelques secondes pour focaliser son regard sur le plafond avant de scruter les murs blancs de sa chambre. Il avait encore mal dans tous ses muscles, il ressentait toujours la nausée, la plaie de son bras le démangeait légèrement et il avait l’impression de planer, mais il était content de constater qu’il n’avait plus de fièvre, ce qui pour lui était bon signe. Ce fut sans surprise qu’il vit son aîné endormi près de lui dans une position très inconfortable. Sa tête reposait sur son bras droit, qui lui-même était étendu sur le lit. Il sourit en le voyant ainsi et n’amorça aucun mouvement afin de ne pas le réveiller. Malheureusement, quelques légers spasmes subsistaient et il ne put les contrôler.
Dès qu’il le sentit bouger, Dean ouvrit les yeux. En redressant difficilement la tête, il regarda instinctivement sa montre qui indiquait dix heures ; Il était dix heures ! Comment avait-il pu dormir aussi longtemps ? Il leva les yeux et constata effaré que son frère était déjà réveillé. Il était apparemment encore groggy par les médicaments qui lui étaient injectés en perfusion mais il lui souriait.
- Hey, Sammy, dit-il timidement.
- Hey, Dean, marmonna le cadet.
- Comment te sens-tu ?
- Je me sens inutile et j’ai l’impression de planer, lui répondit-il d’une voix faible.
- Ce sont certainement les médocs qui te font ça !
- Tu as des nouvelles de papa ?
- L’opération s’est bien passée et d’après ce que m’a dit le doc, il ne devrait pas tarder à monter dans cette chambre.
- Ils vont l’installer ici ?
- Oui ! Peut-être que le médecin pense que c’est plus pratique pour vous soigner, enfin je suppose.
Soudain la porte de la chambre s’ouvrit. Un brancardier poussa le lit de John dans la chambre et l’installa juste à coté de Sam.
- Vous pouvez entrer, lui indiqua la dernière infirmière qui venait enfin de quitter la pièce.
Il n’attendit même pas la fin de la phrase pour pénétrer dans la chambre. Une fois à l’intérieur, il se stoppa net. Sam s’était rendormi. Alors il se dirigea d’un pas hésitant vers son père. Celui-ci était inconscient et, comme pour Sam, il était branché à un tas d’appareils. Dean prit la chaise qu’il déplaça au milieu entre les deux lits, puis surveilla son père d’un côté et Sam de l’autre. Quelques heures passèrent et John commença à bouger la tête. Dean qui surveillait son réveil depuis près de deux heures, s’en aperçut. Il se leva puis fit le tour de son lit et fixa avec intensité l’ouverture des yeux de son paternel. John ouvrit les yeux pour découvrir Dean, penché au dessus de lui.
- Hey, papa.
- Dean, souffla John d’une voix lasse.
- Comment tu te sens ? Tu as mal quelque part ? Demanda son fils d’une voix inquiète.
- Dean ?
- Oui papa.
- Arrête avec tes questions... Je n’ai pas le courage d’y répondre, lui dit-il fatigué.
- Ok, papa.
Dean laissa son père tranquille et se réinstalla sur sa chaise. Il attendit que les deux membres de sa famille se portent mieux. Vers quatorze heures son estomac commença à crier famine. Depuis son réveil, il n’avait rien avalé. Il se résolut donc à sortir de la chambre et alla se restaurer dans un fast-food. Il revint dans la chambre environ une heure après. Son père et Sam étaient réveillés et discutaient ensemble. Devant ce tableau de bonheur, Dean eut un sourire jusqu’aux oreilles. Le plus dur était passé pour les deux personnes les plus importantes de sa vie. Sam sortit au bout de trois jours d’hôpital. Quant à John, il ne sortit qu’au bout de huit jours. Dean et Sam étaient restés pendant ce temps au motel et avaient rendu visite chaque jour à leur père. Une fois John sorti, ils restèrent un jour de plus au motel avant de raccompagner Sam à l’Université. Après une nuit bien reposante, les trois Winchester se préparaient à ranger leurs affaires dans leurs voitures respectives. Dean ouvrit le coffre de l’impala et y déposa son sac et Sam fit de même. Quant à John, il posa son sac sur le siège passager de son 4X4 noir puis referma la porte. Lorsque le fils aîné rabattit la porte du coffre, un coup de feu venu de nulle part se fit entendre. Le projectile heurta violemment le corps d’un des trois hommes, qui s’écroula sur le bitume du parking.
- Ca va aller, Dean !
Ils mirent à peine cinq minutes pour arriver à la clinique. Sam gara la voiture dans l’impasse. A peine arrêté, John ouvrit la porte de l’Impala et Sam n‘eut même pas le temps de sonner à la porte que celle-ci s‘ouvrit sur les trois hommes. Ils furent accueillis par deux infirmiers équipés d’un brancard. Ils aidèrent John et Sam à allonger Dean sur le chariot et partirent pour la salle d’examen. Arrivés devant la porte les deux hommes se virent refuser l’accès à la pièce.
John était furieux contre Allan et estima qu’il était temps de mettre fin à cette histoire. C’était pour lui le seul et unique moyen de protéger ses deux fils de ce malade mental. Il fit demi-tour dans le couloir. Sam se retourna et vit son père repartir. Sam était partagé entre son frère agonisant en salle d’examen et son père sur le point de quitter la clinique. Il ne lui fallut qu’une fraction de seconde pour prendre une décision. Il courut auprès de son père pour le rattraper avant qu’il ne referme la porte d’entrée.
- Papa ? Cria Sam
- Quoi ?!
- Où tu va ?
- En finir avec Allan !
- Dean est mourant et toi tu ne pense qu’à te venger !
- Tu veux quoi ? Qu’Allan recommence à nous tirer dessus et nous tuer ! C’est ça ?
- Non ! Mais Dean a besoin de toi et moi aussi !
- Ecoute Sam, je vais retrouver ce fumier qu’on n’en finisse une bonne fois pour toute ! Répondit John sur un ton autoritaire tout en sortant de la clinique.
* * * * *
Dean réussi à entrouvrir légèrement ses paupières. Sa vue était floue et tout ce qu’il vit c’était une lumière blanchâtre au dessus de lui. Lorsqu’il tourna doucement sa tête, il distingua des murs blancs. Il sut alors qu’il était à la clinique. Tout ce qu’il pouvait entendre c’était des voix toutes proches de lui et le bip du monitoring.
- Compresses !
- Tout de suite, docteur.
Il était dans un état catatonique tel qu’il avait l’impression de flotter à côté de son corps. Il se sentait comme dans un rêve sauf que là, la douleur lui rappela qu’il était bien dans la réalité. Il ressentait une terrible douleur au niveau du ventre, comme si on lui brûlait ses entrailles au fer rouge. La souffrance était insupportable même pour lui, qui avait déjà eu des blessures douloureuses. Celle-ci n’avait vraiment rien à voir avec les autres. Petit à petit la douleur estompa et il se sentit partir dans l’inconscient.
* * * * *
Sam faisait toujours les cent pas devant la porte en attendant des nouvelles de son aîné. Il était toujours énervé contre son paternel et l’attente dans ce couloir aux murs blancs, n’arrangeait rien à la situation. Ca faisait bien une demi-heure qu’il était là à tourner en rond comme un lion en cage, une demi-heure sans avoir la moindre nouvelle de son frère. Agacé par cette attente interminable, il essaya de se détendre un minimum et s’assit sur un siège. C’est à ce moment que le docteur vint à sa rencontre et lui donna enfin des nouvelles de son frère.
- Alors docteur ? Comment va-t-il ?
- Où est votre père ?
- Parti, il avait une chose important à faire.
- La balle qu’il a reçue est mal logée et sa plaie est gonflée, signe que le projectile est empoisonné. J’ai eu du mal à le stabiliser. Je vais devoir attendre que l’antivenimeux agisse avant de pouvoir lui extraire la balle.
- Vous ne pouvez pas l’opérer avant ?
- Non ! Je ne peux pas pour l’instant ! Il a perdu beaucoup de sang et il faut attendre que la fièvre tombe et que l’antivenimeux agisse avant de pouvoir lui retirer la balle. Tout ce que je peux faire c’est le surveiller de près.
- Merci docteur, lui dit Sam en lui serrant la main.
- De rien. Je fais mon boulot, répondit le médecin en penchant la tête sur le côté.Votre blessure, Sam : elle saigne.
- Manquait plus que ça ! répondit Sam regardant en direction de sa plaie.
- Venez avec moi, je vais regarder ça.
Sam suivit le médecin dans la salle d'examen et s'assit sur la table puis se déshabilla.
Le docteur examina la plaie. Les points de suture avaient lâché.
Il désinfecta la plaie puis il prépara une injection de Lidocaïne. Au contact de l'aiguille, Sam grimaça légèrement. Ensuite le médecin lui fit les points de sutures et finit ses soins par un bandage.
Au moment où le cadet venait de finir de remettre ses affaires, une infirmière entra dans la salle et informa le médecin que le patient venait de se réveiller et demandait son frère.
Il ne fallut que quelques secondes pour que Sam descende de la table et les deux hommes rejoignirent Dean.
- Hey Dean, dit-il d'une voix douce.
- Sam ! Répondit Dean d'une voix faible et cassée.
- Dean, comment te sens tu ? Demanda-t-il les larmes aux yeux.
- C'est la su...per for...me. Où est papa ? Demanda-t-il toujours la voix faible et essoufflée.
- Dean.
- Sam, rép...onds !
- Parti voir Allan.
C'est à cet instant-là que les yeux de Dean se révulsèrent, qu'il serra les dents et que ses mains agrippèrent le papier qui était sur la table d'examen. Puis son corps se mit à trembler de partout. L'infirmière fit sortir Sam, afin que le médecin soigne au mieux son patient. Il fallut près de dix minutes pour stabiliser Dean. Le médecin revint à la rencontre de Sam.
- Comment va-t-il ?
- J'ai réussi à le stabiliser, mais ce qui m'inquiète c'est que la fièvre a du mal à redescendre.
- Vous ne pouvez rien faire de plus ?
- Non ! Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, à part attendre et surveiller. Vous devriez aller dormir.
- Non, je préfère rester ici.
- Ok, c'est vous qui voyez, céda-t-il.
Le médecin n'insista pas plus longtemps. Si le cadet était aussi borné que l'aîné rien qu'il ne puisse dire, l'aurait fait changer d'avis. Le docteur Bennett retourna s'occuper de son patient et Sam continua à attendre dans le couloir.
Chapitre 13 : Représailles et Réjouissance.
Après l’enquête de la police, Allan fut libre de s’en aller. Il sortit du poste du shérif très en colère contre Dean et s’empressa donc de retourner au motel où il récupéra son arme qu’il avait cachée dans le coffre de son pick-up, sous la roue de secours, ainsi que l’unique balle empoisonnée qui lui restait. Il était très en colère contre Dean. John était toujours en vie et ce à cause de ses deux fils, qui avaient fait échoué son plan. Il monta dans son pick-up et se gara à quelques mètres du parking où était stationné le 4x4 de John et l’Impala. Il se trouva une cachette puis attendit patiemment que les trois hommes sortent de la chambre. Lorsqu’il vit les Winchester, il arma son fusil, visa et appuya sur la gâchette. Le projectile atteignit sa cible en quelques secondes. L’homme sur lequel il avait tiré s’écroula au sol. Le visage d’Allan s’était illuminé d’un sourire de satisfaction, heureux d’avoir accompli sa vengeance. Il retourna à son Pick-up et rentra au motel où il se gara sur le parking puis il se dirigea à pieds vers un bar non loin du motel. Il s’installa au comptoir et commanda une bière.
John était dans une colère noire lorsqu’il quitta la clinique. Il monta dans l’Impala puis reprit la route en direction du Virginia City motel. Il se gara sur le parking puis récupéra son 4x4 et rechercha Allan.
Quant à celui-ci, il sortit du bar lorsque John l’aperçut. Allan ayant vu le 4x4 de John, ne mit pas longtemps à monter dans sa voiture puis démarra en trombe. Il sortit du parking et John fit demi-tour sur la route et partit à sa poursuite. Les deux voitures roulaient à vive allure. Lorsque John voulu dépasser Allan, celui-ci donna un coup de volant et cogna le 4X4. John réussit de peu à esquiver l’arrivée sur le bas côté de la route et accéléra de nouveau. Il le rattrapa et se remit à la hauteur du Pick-up d’Allan. John prit dans sa boîte à gants un révolver et tira dans le pneu de son pick-up. Sous l’effet de l’impact, le pneu éclata. Allan avait donné un coup de volant pour se rattraper mais trop tard, sa voiture partit en tonneaux avant de s'écraser violemment contre un arbre. Sous l’effet du choc la tête d’Allan heurta violemment le pare-brise ce qui le d’énuqua sur le coup. John freina d’un coup sec. Sa voiture mit quelques secondes à s’arrêter. Il se gara sur la bas côté puis se rendit auprès d’Allan. Vue la quantité de sang qui s’écoulait de sa tête, John en conclut qu’Allan était mort. Il voulait tout de même s’assurer que c’était bien le cas. Il ouvrit la porte du côté passager puis vérifia son pouls au niveau de son poignet. N’ayant trouvé aucune pulsation, il referma la porte et essuya ses empreintes avant de téléphoner à la police, mais raccrocha lorsque celle-ci lui demanda son mon et prénom. Il remonta dans son 4x4 noir, puis fit demi-tour et repartit en direction de la clinique.
Sam était allé en salle d’attente chercher un café. Il revint s’asseoir sur un siège et continua d’attendre là. Une heure plus tard, le médecin arriva auprès de Sam et lui expliqua la nouvelle situation concernant Dean.
- Alors Docteur, comment va-t-il ? Demanda-t-il angoissé.
- Il est dans le coma ! L’informa le docteur.
- Il va s’en sortir ? Vous aller pouvoir l’opérer ?
- Si sa fièvre continue de descendre, je pourrais l’opérer dans une heure.
- Dans une heure ! Répéta Sam les yeux dans le vague.
- Sam, ça va ?
- Hein ? Oui ! Oui ! C’est juste que je suis inquiet et que je trouve ça prend beaucoup de temps, répondit le cadet d’une voix lasse.
- Je sais que cela n’est pas facile pour vous, mais il est désormais stabilisé et sa fièvre tombe. C’est déjà bon signe ! Vous devriez rentrer au motel pour ...
Le médecin n’eut pas le temps de finir sa phrase que Sam répondit avec une farouche détermination:
- Non ! Je reste ici jusqu’à ce qu’il aille mieux ! dit-il avec détermination.
- Ok je n’insiste pas ! fit-il en retournant auprès de Dean.
Sam buvait quelques gorgées de son café tout en faisant les cent pas d’un bout à l’autre du couloir. Lorsqu’il fit demi-tour pour retourner s’asseoir, son père ouvrit la porte d’entrée. Sam se retourna.
- Papa ?
- Sammy ! Comment va Dean ? S’empressa de demander John.
- Tu demandes comment va ton fils ? Non mais je rêve ! Cela fait plus de deux heures que tu es parti et pas une seule fois tu as téléphoné pour demander des nouvelles de Dean et maintenant tu me demandes comment il va ?
- Je sais Sammy, mais j’étais très occupé !
- Ah oui ! Occupé à faire ta vengeance, pendant que Dean est mourant ! Lui fit remarquer Sam sur un ton de colère.
- Sam, j’ai fait ce qu’il y avait de mieux pour vous !
- Pour nous ou pour toi ? Demanda-t-il nerveusement.
- Sammy ! Il fallait en finir avec Allan ! Et tu le sais aussi bien que moi ! Répondit John en haussant la voix.
- Mais cela aurait peut-être pu attendre que Dean soit hors de danger ! Mais non, il a fallu que tu y ailles quand même ! Je ne te comprends pas !
- Comprendre quoi ?
- Que tu puisses penser à te venger dans des moments comme celui-ci ! Ça me dépasse !
- Ca y est ! Tu en as finis avec tes reproches ?
- Non !
- Ben c’est bien dommage parce que moi je n’ai plus envie de t’écouter ! Sauf si tu as enfin l’intention de me donner des nouvelles de ton frère, s’énerva-t-il franchement, approchant sensiblement son visage fermé près de celui de son cadet.
- Dean ne va pas bien. Il est dans le coma. Le médecin ne pourra l’opérer que si la fièvre est moins forte. Pour l’instant on n’a pas le choix, faut attendre, expliqua-t-il les larmes aux yeux, conséquence de son inquiétude pour l'état de santé de son aîné et de la colère qu'il ressentait toujours pour son père.
- Je suis sûr qu’il va s’en sortir ! Tenta le père pour rassurer son fils autant que lui-même.
- J’aimerais en être aussi sur que toi !
- Je vais aller prendre un café.
John tourna les talons puis se dirigea vers la salle d’attente. Quant à Sam, il bouillait de rage intérieurement. Il était tellement nerveux qu’il mit un certain temps avant que la tension nerveuse qui avait ressenti redescendre. Au bout d’environ deux heures d’attente le docteur Bennett vint à la rencontre de deux hommes, il les informa de la situation.
- Bonjour ! Dit-il à John
- Comment va-t-il ?
- Je viens de finir l’opération. Malgré le fait qu’il a fait deux arrêts cardiaques, il est hors de danger. Il va falloir qu’il se repose quelques semaines avant de reprendre une activité normale.
- Nous pouvons le voir ?
- Désolé vous ne pouvez pas. Il est encore en salle de réveil. Il sera dans sa chambre dans quelques heures. Je vous préviendrai lorsqu’il sera installé.
- Merci Docteur.
- De rien, j’ai fait mon boulot.
- Dean ? Firent deux voix en même temps.
Il ressentait une atroce douleur au niveau de son ventre, à moins que ce soit plutôt le dos. Il avait du mal à distinguer où la véritable douleur se situait. Il avait également mal au crâne et il sentait un picotement dans la gorge. Il essaya d’articuler un mot et le fit difficilement.
- Oui... dit-il doucement, la voix lasse et essayant de bouger.
- Reste tranquille Dean tu es à la clinique, fit John.
- Comment tu te sens ? Demanda le cadet.
- En pleine for...me ! Essaya-t-il d’articuler le souffle court.
- Tu nous as fait peur ! Mais maintenant ça va aller, dit John.
- Arrêter... ce bip, ça... me rend... dingue ! dit-il d’une voix faible, essoufflé.
- Dean on n’a pas le droit d’y toucher ! L’informa John en se dirigeant vers la porte.
- Où tu va ? demanda Sam.
- Chercher le toubib.
- Non ! Répondit doucement Dean dans un souffle.
- Dean ! Si tu veux arrêter ce bip, faut aller chercher quelqu’un.
Dean fit un léger signe de tête en réponse à son père. John se rendit à l’accueil où il demanda à voir le docteur Bennett. La standardiste appela le service et le docteur arriva peu de temps après. Il salua John.
- Dean est réveillé. Il a demandé si on pouvait arrêter la machine.
- Je vais d’abord l’examiner.
Les deux hommes arrivèrent dans la chambre et le docteur demanda à John de rester dans le couloir et à Sam de sortir de la pièce, afin qu’il puisse ausculter Dean dans les meilleures conditions.
- Comment vous sentez-vous, Dean ?
- Bien ! Mentit-il.
- Pas de maux de tête, ni de nausées ?
- Non !
- Votre blessure vous fait-elle mal ?
- Un peu.
Le docteur lui fit un examen puis arrêta le monitoring. Dean le remercia d’un signe de tête et d’un sourire.
- Quand pourrais-je sortir, Docteur ? Demanda-t-il doucement.
- D’ici huit jours !
- Huit jours ? fit-il, déçu de la réponse.
- Oui, votre blessure était très sérieuse et vous avez besoin de soins réguliers pendant cette période.
- Ok ! Dit-il en faisant un signe de tête au docteur.
Le docteur sortit de la chambre et Sam y pénétra de nouveau pendant que John était resté dans le couloir à discuter de l’état de santé de l’aîné.
- Comment va-t-il ?
- Plutôt bien, quand on considère les circonstances qu’il a rencontrées il y a quelques heures. J’ai arrêté le monitoring et diminué la morphine. Par contre, il faut impérativement qu’il reste ici une huitaine de jours pour faire les soins nécessaires.
- Oh, vous pouvez compter sur moi, il n’ira nulle part ! Assura John.
Dean resta huit jours dans cette chambre d’hôpital, dans laquelle il devait prendre son mal en patience. Il ne sortit au bout de cette période que sous certaines conditions : Il devait continuer de désinfecter sa plaie quotidiennement, puis venir quelque temps plus tard pour faire enlever ses points de sutures. John fit chaque jour les soins de son aîné puis ils se rendirent plus tard à la clinique où le docteur Bennett lui retira les fils de sa blessure. Ceci étant fait, les deux hommes remercièrent le docteur d’une poignée de main et d’un cadeau. Les trois Winchester quittèrent la ville deux jours plus tard, puis raccompagnèrent Sam à Stanford où il retrouva sa tendre et chère Jessica. Il s’excusa et lui expliqua pourquoi il n’avait pas pu l’appeler durant son absence. Rassurée par ce qu’il lui avait dit, elle lui pardonna en l'embrassant tendrement d’un baiser passionné qui les transportèrent dans la chambre, la porte se referma sur le couple enlacé. Quant à John il reparti sur une petite affaire, celui-ci demanda à Dean de l’accompagné, l’aîné refusa gentiment la proposition de son paternel en lui disant qu’il avait besoin de repos après avoir subit une telle épreuve. Sachant ce que Dean avait éprouvé durant ces dernières semaines, John acquiesça d’un hochement de tête et d’un sourire, puis reparti à bord de son 4x4 noir. Dean mit le contact de l’impala et se dirigeât vers un motel ou il prit quelques jours de repos.